lundi 12 mars 2018

Thème : La religion dans l’Egypte pharaonique

Thème : La religion dans l’Egypte pharaonique
Introduction
Les fondements de la religion égyptienne préexistaient au Néolithique, une période s'étalant grosso modo de 9000 à 3300 avant JC. La religion Égyptienne n'a donc rien inventé, et s'est " contentée " lors de la réunion de l'Égypte, en -3100 avant JC, entre basse et haute Égypte. C'est ce qui explique notamment le fait que dans la religion égyptienne, les animaux soient omniprésents (Dieux incarnés sous forme d'animaux), un fait préexistant dans les cultes totémiques tribaux de la préhistoire. La religion des Égyptiens de l'antiquité est d'une grande complexité. Outre le fait qu'il existe des milliers de divinités, elles cohabitent avec une multitude de génies et démons de l'au-delà. Et pour compliquer le tout, ajoutons le fait qu'une divinité, tels qu’Horus ou Amon, que l'on pourrait interpréter comme une entité unique était vénérée comme des entités différentes, comme autant de facettes d'un même Dieu…
I.                    La religion Egyptienne

1.      Les dieux égyptiens
Les Égyptiens ne concevaient donc pas les dieux autrement conformés que leurs créatures : ils leur attribuaient un corps, une ou plusieurs âmes comme à l'humain, des besoins, des passions en un mot la vie. Ils naissaient et mouraient, se mariaient et s'engendraient, se haïssaient et se faisaient la guerre comme les humains. Il est vrai qu'ils ne mouraient jamais complètement; mais cela ne leur constituait pas une immunité, car l'humain avait le même droit à la résurrection et l'obtenait par l'accomplissement de certaines formalités dont les dieux ne pouvaient non plus s'abstenir: On ne saurait nier pourtant que les textes dès le Moyen Empirehttp://www.cosmovisions.com/btimc.gif nous mettent en présence de conceptions religieuses d'un ordre assez élevé. Ces conceptions, d'ailleurs spéciales aux théologiens et d'abord destinées à promouvoir la puissance du Pharaon, laissèrent coexister les autres croyances. 
Sont ainsi adorés Khnoum (le bélier, l'animal reproducteur du troupeau, dieu créateur par excellence), Hathor (la vache, féconde et nourricière – assimilée au ciel, lien fécond de l'univers, parce que donneur de lumière et de chaleur –, déesse donc aussi de la joie et de la danse), Sebek (le crocodile, qui guette sa proie tapi dans l'eau du fleuve), Anubis (le chacal, qui deviendra le divin embaumeur, très tôt mis en rapport avec le monde des défunts car l'animal hante toujours les abords des nécropoles en quête de possibles nourritures), Horus (le faucon, assimilé souvent au ciel ou au soleil, car, ailes largement étendues, l'oiseau qui plane semble se confondre avec l'étendue céleste), Min (dieu humain de la fertilité), Ptah (dieu de Memphis, première capitale de l'Égypte), etc. Chacune de ces divinités est adorée principalement dans une ville (parfois plusieurs) et est ressentie comme netjer, « le dieu », pour ses fidèles. Deux grandes forces bénéfiques de la nature sont particulièrement révérées : le soleil, , qui donne et entretient la vie de chaque jour, et Osiris, dieu du Nil et de la végétation toujours renaissante, le dieu qui, par sa passion et sa résurrection, donne aux hommes l'exemple et les « moyens » de la vie éternellement renouvelée.
2.      Les temples
Un temple de l'Égypte est un édifice religieux dédié au culte d'une ou plusieurs divinités en Égypte ancienne. Souvent associé avec un important complexe comprenant des habitations pour les prêtres, des ateliers de production divers, des entrepôts et éventuellement une maison de vie, le temple forme un complexe cultureléconomique et agricole d'importance capitale dans l'Égypte ancienne. Ils étaient construits pour le culte officiel des dieux et la commémoration des pharaons  et dans les régions sous contrôle égyptien. Les temples étaient considérés comme des demeures pour les dieux ou les rois auxquels ils étaient dédiés. Les Égyptiens y pratiquaient toute une série de rites qui étaient les fonctions centrales de la religion égyptienne : offrandes aux dieux, reconstitution de leurs actions mythologiques à travers des fêtes, et conjuration des forces du chaos. Ces rites étaient considérés comme nécessaires pour que les dieux continuent à défendre la Maât, l'ordre divin de l'univers.
La partie la plus importante du temple était le sanctuaire, qui contenait généralement une idole, une statue de son dieu. Les pièces à l’extérieur du sanctuaire sont devenues plus larges et plus complexes au cours du temps, si bien que les temples ont évolué et les petits sanctuaires de la fin de l'époque prédynastique (fin du ive millénaire avant notre ère) sont devenus des édifices de pierre massive au Nouvel Empire (vers 1550-1070 avant notre ère) et plus tard. Ces édifices sont parmi les exemples les plus importants et les plus durables de l'architecture égyptienne, avec leurs éléments aménagés et décorés selon des schémas complexes du symbolisme de l’architecture sacrée. Leur schéma typique se composait d’une série de salles fermées, de cours ouvertes et de pylônes d'entrée massifs alignés le long de la voie utilisée pour les processions au cours des fêtes. Au-delà du temple proprement dit on trouvait une paroi externe entourant une grande variété de bâtiments secondaires.
3.      L’art funéraire
L'architecture funéraire, aux débuts de la IIIe dynastie, voit les tombeaux des Rois se résumer à des mastabas en briques. La pyramide à degrés de Djoser (ou Djéser, 2628-2609) à Saqqarah, conçue par Imhotep va constituer une révolution, avec la première construction monumentale en pierre de l'histoire de l'humanité. Elle symbolisait la butte primordiale, lieu de la création. La IVe dynastie voit se développer le concept de la pyramide et les architectes vont s'attacher à rendre leurs monuments funéraires de plus en plus lisses. Plusieurs édifices vont être construits avant d'arriver à la perfection que sera la pyramide de Khoufou (ou Khéops, 2551-2528). 
Vont suivre à celle de Djoser, les trois pyramides de Snéfrou (2575-2551). Celle de Meïdoum, puis les deux pyramides de Dahshour : La pyramide rhomboïdale et la pyramide rouge, ce qui constituera le plus grand exploit architectural de tous les temps à l'actif d'un seul souverain. Viendra celle de Khoufou qui est considérée comme la pyramide la plus complexe et la plus parfaite, puis celles de ses successeurs : Djédefrê (2528-2518), Khafrê (ou Khéphren, 2518-2492) et Menkaourê (ou Mykérinos, 2492-2472) qui seront d'une conception plus modeste. Les deux dynasties suivantes continueront à utiliser la forme lisse, sur les sites d' Abousir (Ve dynastie) et de Saqqarah (VIe dynastie). Malheureusement, les techniques utilisées seront plus fragiles et ne permettront pas une conservation des monuments dans le temps. À partir du règne d'Ounas (2356-2323, fin Ve dynastie) les concepteurs améliorent encore leurs pyramides en décidant d'une décoration intérieure. C'est avec la pyramide de ce Roi que l'on verra pour la première fois des Textes des Pyramides, sculptés dans la chambre funéraire. 
II.                  L’importance de la religion dans l’Egypte pharaonique

1.      Sur le plan politique
Dans la pensée égyptienne, les dieux façonnèrent la Terre et établirent un ordre harmonieux (Maât) permettant au miracle de la vie de s'accomplir jour après jour. C'est au seul pharaon, descendant des dieux, que revient la tâche d'assurer la pérennité de cette harmonie et de combattre les forces du mal qui cherchent continuellement à la briser. Pharaon est le seul intermédiaire entre les divinités et les mortels. L'entretien de l'harmonie divine exigeant de nombreux cultes journaliers à travers tout le pays d'Égypte, le pharaon ne peut en assurer seul l'exécution matérielle. C'est là le rôle fondamental du prêtre : suppléer Pharaon dans l'exécution matérielle des rites quotidiens.
Sous les IVe et Ve dynasties, le pouvoir du pharaon s'affirme ; en raison de l'importance croissante prise par l'administration, le pharaon Snefrou crée la charge de vizir, homme de confiance du roi, qui gère en son nom justice, police, armée, notamment ; à la cour memphite, une classe de favoris, hauts fonctionnaires, se développe, recherchant les grâces royales, car le roi demeure l'instance suprême de tout élément directeur de l'Égypte ; il dispose aussi du pouvoir spirituel, donnant la faveur au dieu solaire Rê, dont il se dit « le fils », et qui devient alors un véritable dieu d'État.
2.      Sur le plan économique
L'Égypte n'est pas un pays isolé : les rapports et les échanges commerciaux sont importants avec Byblos et la Phénicie, avec Chypre, la Crète et les îles de la Méditerranée, avec le Sinaï (dont les mines ont été exploitées et mises en valeur par les Égyptiens dès les débuts de l'Ancien Empire), avec la Mésopotamie ; l'Afrique, considérée comme le prolongement naturel de l'Égypte, est reconnue jusqu'aux abords de la troisième cataracte du Nil : les territoires nubiens sous hégémonie égyptienne contribuent par leurs apports (blé, bétail, ivoire, ébène, plumes d'autruche, peaux de léopard et de panthère) à la richesse du royaume ; de grandes expéditions maritimes organisées vers le pays de Pount (l'actuelle Somalie) donnent aux Égyptiens des produits précieux (surtout les arbres à encens).
3.      Sur le plan socio-culturel
Les bouleversements sociaux sont considérables. Autour du pharaon (ressenti désormais comme « le bon berger » du peuple, médiateur officiel entre les dieux et les hommes) se rassemble une société plus différenciée. Les sujets ont une conscience accrue de leurs droits individuels. La religion en est affectée : les croyances et les rites funéraires, jusqu'alors apanage des pharaons, se diffusent dans toutes les couches de la société. Sous la XIIe dynastie, la politique royale favorise même l'émergence d'une classe moyenne aisée (scribes, artisans, etc.) qui joue un rôle actif dans des centres cultuels tels que celui d'Abydos. Dans le domaine idéologique, l’Empire est marqué par une évolution fort importante : le développement du culte d'Osiris permet désormais à tout homme (et non au roi seul) l'accession à l'éternité, s'il reproduit les rites qui ont présidé à la passion et à la résurrection du dieu.
Conclusion
La religion égyptienne est un culte, un culte de la nature au travers d'une pluralité d'esprits, pouvant s'incarner sous forme de divinités, de démons…, autant d'allégorie de la nature présente en Égypte. Globalement comprise dans ses rouages principaux, la religion Égyptienne n'en conserve pas moins son lot de mystères, ce qui fait continuer le travail des égyptologues et perdurer la magie de la civilisation égyptienne.

Un des aspects les plus intéressants de l'Égypte pharaonique est sa religion. La profondeur de la pensée égyptienne et l'imagination débordante dont témoigne la conception d'idées et d'images de dieux et de déesses sont incomparables. Dans l'élaboration de leurs croyances, les Égyptiens travaillaient sur le plan cosmique, cherchant à comprendre les lois les plus fondamentales de l'univers.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Veuillez laisser un commentaire

Thème : La place du Burkina Faso dans le commerce mondial

  Introduction D'après l'Organisation mondiale du commerce (OMC), la croissance du volume du commerce mondial des marchandises a r...