Introduction
La démographie est
l'étude quantitative et qualitative de l'âge des populations et de leurs dynamiques, à partir de caractéristiques telles que la natalité,
la fécondité,
la mortalité,
la nuptialité (ou conjugalité) et la migration.
Le démographe analyse les variations de ces phénomènes dans le temps et dans
l'espace, en fonction des milieux socio-économiques et culturels. Sur cette
base la prospective
démographique est en mesure d'établir différents scénarios d'évolution : de type
tendanciels, alternatifs, de crise ou de ruptures, etc.
I.
Histoire
1)
Néolithique
La démographie est ou a été présente dans de nombreuses cultures et
civilisations, dont celles qui se sont succédé en Chine et en Inde, de la Grèce antique et en occident dans la Rome antique et les civilisations. On la trouve dans la Grèce
antique dans les écrits d'Hérodote, mais aussi chez Thucidide, Hippocrate, Épicure,Protagoras, Polos, Platon et Aristote. Chez les Romains elle est retrouvée chez des
politiciens, écrivains et philosophes tels que Cicéron, Sénèque, Pline l'Ancien, Marc Aurèle, Épictète, Caton l'Ancien ; Columelle a aussi exprimé des idées importantes à ce
sujet.
2)
La révolution
industrielle
L'augmentation de la population mondiale, notamment depuis la révolution industrielle, entraine indubitablement une série d'incidences
importantes sur l'évolution des sociétés et des nations dans le monde, certaines pouvant constituer au-delà
d'un certain seuil, un frein au développement . Ainsi les thèmes contemporains du Développement durable intègrent aujourd'hui les questions très
controversées du contrôle de l'évolution numérique des populations et de leurs migrations.
II.
Démographie en
Afrique
1)
Causes
La
cause la plus vraisemblable de la croissance démographique africaine tient au
laxisme des gouvernements. Dès 1960-1970, la plupart d'entre eux (excepté la
Tunisie) ont refusé les politiques de modération décidées par les pays
latino-américains et asiatiques. Les méthodes de contraception sont refusées
presque partout.
2)
Conséquences
Les
conséquences de cette situation seront intenables à terme. On ne voit pas par
exemple le Niger supporter une population de 50 millions de personnes, alors
que 15 % seulement des terres y sont cultivables et que le pays est déjà
surpeuplé. Dès maintenant, si l'on rapporte la densité de population à la superficie
des terres cultivables, on atteint des densités très élevées : 529 habitants au
km2 pour la Mauritanie, 817 pour la Somalie, 391 pour le Sénégal. Or on ne voit
pas sérieusement comment augmenter les surfaces cultivables, face à la
désertification grandissante.
III.
Démographie en
Europe
1)
Causes
L’Europe est un petit
continent rassemblant une forte population stable dans l’Antiquité et au
Moyen Age : 40 millions d’habitants en dans l’Antiquité sur 230 millions
dans le monde ; 39 sur 205 en 500 apr. J.-C. ; 45 millions en 1400.
Après cette phase de quasi-stagnation, la population européenne connaît
une forte croissance à partir de la Révolution industrielle avec 140
millions en 1750 (population qui a doublé par rapport à 1500), 266 en 1850, et
enfin 420 en 1900.
Trois événements majeurs ont bousculé les évolutions
démographiques :
§ Au Moyen Age les grands défrichements en
donnant davantage de terre à cultiver et de meilleurs techniques agricoles
(charrue, rotation des cultures céréalières…) ont permis une augmentation de la
population de 41 millions en l’an mil jusqu’à 73 millions en 1300.
§ Mais, de 1348 à 1352 la Peste noire a
frappé la population européenne. L’épidémie tue 25 millions d’Européens,
exterminant jusqu’à 50% des habitants d’une région.
§ La Révolution industrielle de
1750 à 1850 entraîne un gigantesque essor de la population : de 140 à 266
millions d’habitants.
2)
Conséquences
Les
Européens sont, derrière les Américains et quelques nouveaux riches des pays
émergents, les premiers responsables de l'hyperconsommation par tête d'habitant
qui contribue, tout autant que l'hyper natalité des pays pauvres, à la
destruction des écosystèmes. On pourrait donc penser que, s'ils se
sensibilisaient aux nécessités et pratiques de la décroissance raisonnée telle
qu'évoquée ci-dessus, les bénéfices globaux ne seraient pas négligeables.
Mais un autre facteur joue déjà, qui est la décroissance de leur natalité et le vieillissement relatif qui en découle. En Italie et en Allemagne, 1 personne sur 7 sera âgée de 80 ans et plus en 2050. A cette date l'Allemagne aura perdu 8 millions d'habitants. Les pays voisins, notamment en Europe centrale et orientale, verront leurs zones rurales quasi désertifiées. Mais l'environnement n'en bénéficiera pas pour autant, car les coûts par tête d'habitant des réseaux d'épuration ou de fourniture d'énergies propres augmenteront en proportion, ce qui limitera leur efficacité.
Mais un autre facteur joue déjà, qui est la décroissance de leur natalité et le vieillissement relatif qui en découle. En Italie et en Allemagne, 1 personne sur 7 sera âgée de 80 ans et plus en 2050. A cette date l'Allemagne aura perdu 8 millions d'habitants. Les pays voisins, notamment en Europe centrale et orientale, verront leurs zones rurales quasi désertifiées. Mais l'environnement n'en bénéficiera pas pour autant, car les coûts par tête d'habitant des réseaux d'épuration ou de fourniture d'énergies propres augmenteront en proportion, ce qui limitera leur efficacité.
IV.
Etudes
comparatives entre l'Afrique et de la démographie européenne
L’Europe,
sous-continent industrialisé, développé, a vu sa population augmenter de seulement
71 millions d’habitants en 33 ans de 1970 à 2003, passant de 656 millions à 727
millions. Les moins de 15 ans représentent 20% de la population totale, presque
autant que les plus de 65 ans. On dit que la population est
vieillissante.
Pendant, la même
période la population africaine a progressé de presque 500 millions,
passant de 362 millions à 861 millions. Les moins de 15 ans représentent
presque 50% de la population totale. On dit que la population est
jeune.
Ce dernier est un
continent composé de PED et de PMA. On peut en déduire que le développement
économique s’accompagne d’une baisse de la croissance démographique.
V.
Statistiques
Démographie du Burkina Faso
1)
Dynamique de la
population
Ainsi, le Recensement général de la
population et de l'habitat de 2006 a révélé que le pays, à
l'instar de nombreux pays en voie de développement, est confronté à une
démographie galopante. Les résultats de ce recensement ont fait ressortir que
le pays comptait 14 017 262 d'habitants (51,7% de femmes ; 48,3% d'hommes)
en 2006. La population s'accroit au rythme de 3,1% par année, avec un taux de
fécondité de 6,2. D'un autre côté, l'espérance de vie à la naissance est en
progression : 53,8 ans en 1996 ; 56,7 ans en 2006. La population
burkinabè est majoritairement jeune (31,44% de 10 à 24 ans cf. image,
source: INSD) et habitant en milieu rural (77,3%). 43,9% de la
population vit en-dessous du seuil de pauvreté.
2)
Structure par
âge
0 – 14
ans: 45,4% (hommes 4 173 236), (femmes 4 156 245)
15 – 24 ans: 20,1% (hommes 1 851 801), (femmes 1 833 496)
25 – 54 ans: 29% (hommes 2 702 573), (femmes 2 622 603)
55 – 64 ans: 2,5% (hommes 240 520), (femmes 332 421)
65 ans et plus: 2,5% (hommes 171 284), (femmes 280 944)
15 – 24 ans: 20,1% (hommes 1 851 801), (femmes 1 833 496)
25 – 54 ans: 29% (hommes 2 702 573), (femmes 2 622 603)
55 – 64 ans: 2,5% (hommes 240 520), (femmes 332 421)
65 ans et plus: 2,5% (hommes 171 284), (femmes 280 944)
3)
Composition des
langues
Outre le français (langue officielle et de travail)
les langues nationales suivantes sont les plus utilisées : Moré (45,40%),
Dioula (4,40%), Peulh (8,36%), Goulmancema
(5,51%), Bissa (2,85%), Français (1,21) et autres (32,27).
4)
Composition
ethnique
Avec plus de 10 000 000
d'habitants, le Burkina est un des Etats les plus peuplés de l'Afrique de
l'Ouest. Sa population est composée de groupes ethniques variés : Mossi,
Gourounsi, Lobi, Bobo, Peulh, Gourmantché, Sénoufo, Bissa, Mandé, etc.
Répartition de la population par groupe
ethnique :
§ Mossi 48.6%
§ Fulani (Peul) 7.8%
§ Gourmantché 7%
§ Bobo 6.8%
§ Bisa-Samo 6.5%
§ Gourounsi 6%
§ Dagari-Lobi 4.3%
§ Bwa (Bwamu) 3%
§ Sénoufo-Marka-Dioula 2.2%
§ Autres7.8%
5)
Composition
religieuse
§ Islam : 60,5%
§ Catholicisme : 19%
§ Protestantisme : 4,2%
§ Animisme : 15,3%
§ Autres : 0,6%
§ Aucune : 0,4%
Conclusion
En résumé, Au nord de
la ligne de fracture sociale et économique, on trouve les pays développés,
industrialisés comme la France où la croissance démographique est lente. Cela
s’explique par une baisse de la fécondité, des moyens de contraception très
utilisés… Les conséquences sont une population qui augmente peu ou pas et
surtout qui vieillit. La population de ces pays se maintient souvent grâce à
l’immigration.
Alors qu’au Sud de
cette même ligne, on a les pays en retard économique (PED ou PMA) d’Afrique
comme le Burkina Faso ou le Soudan où la croissance démographique est rapide.
Nous pouvons l’expliquer par une natalité largement supérieure à la mortalité,
une mortalité en baisse du fait de campagne de vaccination, une fécondité de 6
ou 7 enfants par femme, des traditions, des mariages précoces…Les conséquences
sont nombreuses et dramatiques. En effet, on parle de fléaux, pour qualifier
les dangers qui frappent l’Afrique : SIDA, pauvreté, famines, guerre…Ces
conditions de vie très difficiles poussent les populations à émigrer vers le
nord.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Veuillez laisser un commentaire