mercredi 27 août 2014

THEME : ALCOLISME
INTRODUCTION
L'alcoolo-dépendance, alcoolisme ou éthylisme, est l'addiction à l'alcool éthylique (éthanol) contenu dans les boissons alcoolisées. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît l'alcoolisme comme une maladie et le définit comme des « troubles mentaux et troubles du comportement » liés à l'utilisation d'alcool1. Cette perte de contrôle s'accompagne généralement d'une dépendance physique caractérisée par un syndrome à l'arrêt de la consommation (pharmacodépendance), une dépendance psychique, ainsi qu'une tolérance (nécessité d'augmenter les doses pour obtenir le même effet).
La progression dans le temps est l'une des caractéristiques majeures de cette addiction. L'usage sans dommage (appelé usage simple) précède l'usage à risque et l'usage nocif (sans dépendance), puis enfin la dépendance. L'alcool est une substance psycho active à l'origine de cette dépendance mais elle est également une substance toxique induisant des effets néfastes sur la santé.
1.    HISTORIQUE
Les mots « poivrot », « soulard » « pochtron », « arsouille » ou « ivrogne » sont devenus en pratique relativement désuets pour désigner un « alcoolique ». Pour parler d'un malade alcoolique, les médecins préfèrent le terme d'« alcoolo-dépendant ». En langage médical, l'alcoolisme possède plusieurs synonymes moins connus n'ayant pas le même caractère péjoratif. Les personnels médicaux emploient ainsi les expressions « œnolisme », « éthylisme », « exogènes » ou encore « intoxication OH ». Le médecin suédois Magnus Huss a été l'un des premiers en 1849 à situer l'alcoolisme dans le champ des maladies et à l'extraire de sa connotation de « vice ». Il l'introduit sous le terme d'« alcoolisme chronique ». Dans les années 1950, Pierre Fouquet décrit le malade alcoolique comme « celui qui a perdu la liberté de s'abstenir de boire ».

2.    CAUSES
La consommation excessive d'alcool et l'installation d'une dépendance est, dans la plupart des cas, facilitée par des facteurs psychologiques favorisants qui initient et entretiennent le comportement de consommation. Des exemples plus fréquemment rencontrés chez les individus en difficulté avec l'alcool sont notamment :
un ou plusieurs troubles anxieux, des déficits dans les capacités à gérer le stress et l'anxiété ; un état dépressif ; des déficits dans les habiletés de communication avec autrui (la consommation peut être amplifiée par des difficultés à refuser les incitations à boire ou les frustrations liées aux conflits interpersonnels) et une intolérance à la frustration plus ou moins marquée. Dans une moindre mesure, il existe également un trouble de la personnalité (personnalité borderline en particulier, mais également antisociale, dépendante, schizoïde, histrionique, trouble bipolaire), des troubles de perception et d'expression émotionnelle et un état psychotique (schizophrénie).
Des facteurs psychosociaux peuvent exercer également une influence notable comme l'isolement ou le sentiment de solitude, le chômage, les violences conjugales. Des représentations cognitives de l'alcool comme symbole de convivialité, de plaisir ou de virilité sont aussi fréquemment retrouvées. Au niveau du fonctionnement cognitif, un faible sentiment d'efficacité personnelle est perçu (donc une faible confiance à résister à l'envie d'alcool) et des attentes élevées envers l'alcool. Les attentes envers une substance représentent la prédiction que fait l'individu de l'effet qu'il va obtenir en la consommant. Les attentes positives envers l'alcool concernent six domaines principaux : amélioration des relations sociales, diminution des sentiments et émotions négatifs, changements positifs globaux, plaisir social et physique, amélioration des performances sexuelles, agressivité et stimulation physique. Boire à l'excès peut résulter de l'évitement inconscient de l'affrontement des émotions liées à l'activation de certains schémas cognitifs fondamentaux.
3.    LES CONSEQUENCES
L'éthanol, une fois ingéré, est directement absorbé au niveau du tube digestif. Il passe directement dans le sang, diffuse dans le corps et atteint le cerveau. Il provoque donc une augmentation rapide de l'alcoolémie après l'ingestion.
a)    Effets directs et de court terme
Selon la dose ingérée et l'habitude, il induit une diminution de la vigilance ou va jusqu'à l'ivresse aiguë qui se caractérise par un ralentissement des réflexes, une perte totale de vigilance, un état d'euphorie ou, au contraire, de tristesse, une mauvaise appréciation des situations, des troubles de l'équilibre ainsi qu'une vasodilatation. A dose élevée, l'ivresse peut conduire au coma éthylique puis au décès.
b)   Effets biologiques de moyen et long terme
Une consommation chronique d'éthanol a des répercussions directes sur différentes fonctions et organes du corps :
§  foie : cirrhose avec insuffisance hépatocellulaire ;
§  pancréas : pancréatite (aiguë ou chronique, insuffisance pancréatique exocrine (mal digestion) et endocrine (diabète) ;
§  système cardiovasculaire : hypertension artériellecardiopathie, hypertension portale avec varices gastriques et œsophagiennes, insuffisance veineuse ;

CONCLUSION
L'éducation, la réglementation de la publicité, mais aussi l'augmentation des prix des boissons alcoolisées (par la taxation) sont des moyens permettant de diminuer la consommation globale d'alcool.

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