THEME : ALCOLISME
INTRODUCTION
L'alcoolo-dépendance, alcoolisme ou éthylisme,
est l'addiction à l'alcool éthylique (éthanol)
contenu dans les boissons alcoolisées. L'Organisation
mondiale de la santé (OMS)
reconnaît l'alcoolisme comme une maladie et le définit comme des
« troubles mentaux et troubles du
comportement »
liés à l'utilisation d'alcool1.
Cette perte de contrôle s'accompagne généralement d'une dépendance physique caractérisée par un syndrome à l'arrêt de la consommation (pharmacodépendance), une dépendance psychique, ainsi qu'une tolérance (nécessité d'augmenter les doses pour
obtenir le même effet).
La
progression dans le temps est l'une des caractéristiques majeures de cette
addiction. L'usage sans dommage (appelé usage simple) précède l'usage à risque
et l'usage nocif (sans dépendance), puis enfin la dépendance. L'alcool est une substance psycho active à
l'origine de cette dépendance mais elle est également une substance toxique induisant des effets néfastes sur la
santé.
1. HISTORIQUE
Les mots « poivrot », « soulard » « pochtron », « arsouille » ou « ivrogne » sont
devenus en pratique relativement désuets pour désigner un « alcoolique ».
Pour parler d'un malade alcoolique, les médecins préfèrent le terme d'« alcoolo-dépendant ». En langage médical,
l'alcoolisme possède plusieurs synonymes moins connus n'ayant pas le même
caractère péjoratif. Les personnels médicaux emploient ainsi les expressions « œnolisme », « éthylisme », « exogènes » ou encore « intoxication
OH ». Le médecin suédois Magnus Huss a été l'un des premiers en 1849 à
situer l'alcoolisme dans le champ des maladies et à l'extraire de sa
connotation de « vice ». Il l'introduit sous le terme d'« alcoolisme chronique ». Dans les années 1950, Pierre Fouquet décrit le malade alcoolique comme « celui qui
a perdu la liberté de s'abstenir de boire ».
2.
CAUSES
La
consommation excessive d'alcool et l'installation d'une dépendance est, dans la plupart des cas,
facilitée par des facteurs psychologiques favorisants qui initient et
entretiennent le comportement de consommation. Des exemples plus fréquemment
rencontrés chez les individus en difficulté avec l'alcool sont notamment :
un ou
plusieurs troubles anxieux, des déficits dans les capacités à gérer le stress et l'anxiété ;
un état dépressif ; des déficits dans les
habiletés de communication avec autrui (la
consommation peut être amplifiée par des difficultés à refuser les incitations
à boire ou les frustrations liées aux conflits interpersonnels) et une
intolérance à la frustration plus ou moins marquée. Dans une
moindre mesure, il existe également un trouble de la
personnalité (personnalité
borderline en
particulier, mais également antisociale, dépendante, schizoïde, histrionique, trouble bipolaire),
des troubles de perception et d'expression émotionnelle et un état psychotique (schizophrénie).
Des
facteurs psychosociaux peuvent exercer également une influence notable comme
l'isolement ou le sentiment de solitude, le chômage, les violences conjugales. Des
représentations cognitives de l'alcool comme symbole de convivialité, de
plaisir ou de virilité sont aussi fréquemment retrouvées. Au niveau du
fonctionnement cognitif,
un faible sentiment d'efficacité personnelle est perçu (donc une faible
confiance à résister à l'envie d'alcool) et des attentes élevées envers
l'alcool. Les attentes envers une substance représentent la prédiction que fait
l'individu de l'effet qu'il va obtenir en la consommant. Les attentes positives
envers l'alcool concernent six domaines principaux : amélioration des
relations sociales, diminution des sentiments et émotions négatifs, changements
positifs globaux, plaisir social et physique, amélioration des performances
sexuelles, agressivité et stimulation physique. Boire à l'excès peut résulter
de l'évitement inconscient de l'affrontement des émotions liées à l'activation
de certains schémas cognitifs fondamentaux.
3. LES CONSEQUENCES
L'éthanol, une fois ingéré,
est directement absorbé au niveau du tube digestif. Il passe directement dans
le sang, diffuse dans le corps et atteint le cerveau. Il provoque donc une
augmentation rapide de l'alcoolémie après l'ingestion.
a)
Effets directs et de court terme
Selon la dose ingérée et l'habitude,
il induit une diminution de la vigilance ou va jusqu'à l'ivresse aiguë qui se caractérise par un ralentissement des
réflexes, une perte totale de vigilance, un état d'euphorie ou, au contraire, de tristesse,
une mauvaise appréciation des situations, des troubles de l'équilibre ainsi
qu'une vasodilatation. A dose élevée, l'ivresse peut
conduire au coma éthylique puis au décès.
b) Effets biologiques de moyen et long
terme
Une consommation chronique d'éthanol
a des répercussions directes sur différentes fonctions et organes du
corps :
§
système nerveux : neuropathie alcoolique, névrite (optique rétro bulbaire), encéphalopathie
hépatique, démences alcooliques(Korsakoff, Wernicke), hallucinose alcoolique) ;
§
pancréas : pancréatite (aiguë ou chronique, insuffisance pancréatique exocrine (mal digestion) et endocrine (diabète) ;
§
système
cardiovasculaire : hypertension artérielle, cardiopathie, hypertension portale avec varices gastriques et
œsophagiennes,
insuffisance veineuse ;
§
appareil sexuel : perte du désir sexuel, impuissance, éjaculation précoce, anorgasmie, dyspareunies, aménorrhée.
CONCLUSION
L'éducation, la réglementation de la publicité, mais aussi
l'augmentation des prix des boissons alcoolisées (par la taxation) sont des
moyens permettant de diminuer la consommation globale d'alcool.
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