lundi 8 février 2016

Résumé par Chapitre de l'oeuvre Ville Cruelle d'EZA BOTO

Editions Présence africaine, 1971.

Chapitre Premier
Une querelle d’amoureux. Une femme reproche à Banda de ne pas l’avoir épousé. Banda semble avoir écouté l’avis de sa mère.
Banda évoque le rôle de sa mère pendant son enfance.
Racisme: “Je trimais depuis huit ans dans leur école à planter, à arracher des pommes de terre, et jamais à faire ce qu’on fait habituellement dans une école, quand ils s’avisèrent que j’étais vraiment trop grand et me boutèrent à la porte, sans aucun diplôme, naturellement.” (p. 12)
Conclusion: “Je ne crois pas que rien au monde soit aussi abondant que l’amour d’une mère pour son enfant. Peut-être bien que j’exagère; mais la mienne m’a vraiment trop aimé pour que je pense autrement.” (p. 13)
Banda mariera une autre femme, selon le désir de sa mère.

Chapitre II
La ville de Tanga. La partie commerciale, la partie administrative de la ville et la partie “sans spécialité” (p. 20).
Les commerçants grecs et leurs fraudes.
Portrait des gens de la ville: “Comme les gens de la forêt éloignés qui conservaient leur authenticité, les habitants de Tanga étaient veules, vains, trop gais, trop sensibles. Mais en plus, il y avait quelque chose d’original en eux maintenant: un certain penchant pour le calcul mesquin, pour la nervosité, l’alcoolisme et tout ce qui excite le mépris de la vie humaine – comme dans tous les pays où se disputent de grands intérêts matériels. C’était la ville de chez nous qui détenait le record des meurtres… et des suicides! On y tuait, on s’y tuait pour tout, pour un rien et même pour une femme.” (p. 21)
Le cartier de Tanga du versant nord avec la vie nocturne.
Pas de recensement dans la ville de Tanga.
“Tanga, Tanga-Nord, je veux dire, était un authentique enfant de l’Afrique. A peine né, il s’était trouvé trop seul dans la nature. Il grandissait et se formait trop rapidement. Il s’orientait et se formait trop au hasard, comme les enfants abandonnés à eux-même. Comme eux, il ne se posait pas de questions, quoiqu’il se sentît dérouté. Nul ne pouvait dire avec certitude ce qu’il deviendrait, pas même les géographes, ni les journalistes, et encore moins les explorateurs.” (p. 26-27)

Chapitre III
Matin de février 193…
Un frère et une sœur.
Portrait du frère: “Il était jeune, plutôt grand, légèrement trapu. Avec ses longs bras, son long buste, ses jambes un peu courtes, il représentait un des modèles de graçons les plus courants dans le pays. Son teint, un tantinet rougeâtre, le caractérisait fortement. Sa pilosité aussi présentait cette coloration qu’un étanger eût jugée inattendue. Pourtant, il n’y avait pas de doute, en y regardant de plus près, on reconnaissait un enfant du pays. Ce sont ses yeux, trop clairs et d’une mobilité déconcertante qui donnaient la clé de l’apparente énigme: il y avait de l’albinos en lui.” (p. 27)
Portrait de la sœur: “Elle donnait, dès l’abord, une impression immédiate et générale de beauté rayonnante. Elle était bien proportionnée, plutôt forte, mais souple, avec l’arrière-train un peu proéminent. Sa poitrine fournie tendait la robe de cotonnade d’assez mauvaise coupe, par quoi l’on reconnaissait une «villageoise». Elle avait le teint plus sombre, la peau lisse des filles qui se baignent tous les jours, le visage légèrement joufflu, les yeux grands et tristes, les cheveux abondants tressés en nattes rampantes orientées vers la nuque. A considérer tous les gestes qu’elles faisait, on aurait dit qu’elle contenait comme un amas de virtualités maternelles.” (p. 27-28)
Le frère s’appelle Koumé. Monsieur T… ne paye pas le salaire des ouvriers.

Chapitre IV
Banda attend avec 200 kilos de cafés pour obtenir un certificat de qualité. La bureaucratie s’était arrogé une influence de plus en plus grande.
Le cacao est confisqué. Banda est battu et amené à la police.

Chapitre V

Il est après libéré et se promène en Tanga, après une discussion avec son oncle, vieil habitant de la ville.

Chapitre VI
La boîte.
Une obsession: le prix des femmes.
Le plan de voller dix mille francs chez les Grecs.

Chapitre VII
Le départ de Tanga et la mort de Koumé noyé dans la rivière.

Chapitre VIII
Tonga, l’oncle de Banda: “Ne quittez pas la voie de vos pères pour suivre les Blancs: ces gens-là ne cherchent qu’à vous tromper. Un Blanc, ça n’a jamais souhaité que gagner beaucoup d’argent. Et quand il en a gagné beaucoup, il t’abandonne et reprend le bateau pour retourner dans son pays, parmi les siens qu’il n’aura pas oublié un instant, cependant qu’il te faisait oublier les tiens ou tout au moins les mépriser. Un Blanc, ça n’a pas d’ami et ça ne raconte que des mensonges: ils s’en retournent conter dans leur pays que nous sommes des cannibales; est-ce que tu me vois, moi, ou ton grand-père, ou ton arrière-grand-père, tous ceux dont je t’ai si souvent parlé, mangeant de l’homme? Pouah!… Ne vous laissez plus attirer par les Blancs. Que vous apportent-ils? Rien. Que vous laissent-ils? Rien, pas même un peu d’argent. Rien que le mépris pour les vôtres, pour ceux qui vous ont donné le jour…” (p. 124)
Pleurs de Tonga: “Comme je les plains, les enfants d’aujourd’hui. Qu’est-ce que la vie réserve à ces têtes écervelées! Toujours en faire à notre tête, est-ce une vie ça? Nous autres, à leur âge, nous ne nous prenions même pas pour des hommes. Même que nous allions nus ou peu s’en faut. Et la présence de nos parents nous en imposait, nous intimidait. Mais eux, allez-y voir! Parce qu’ils sont vêtus de beaux habits, ils promènent impudemment leurs petites amies devant nos yeux ahuris!… Ils ne menagent même pas nos pauvres yeux de vieillards. Où va le monde?…” (p. 127)

Chapitre IX
La distance qui sépare Banda de Tonga est immense, même s’il s’agit de deux générations contingentes: “Il ne comprenait pas ce vieillard ni tous ceux qui lui ressemblaient […]” (p. 128). Encore: “Et nous ne nous entendons plus… Et c’est comme si nous parlions des langages différents…” (p.129) Plus loin: “C’est vrai que lui et moi, nous parlons des langages différents.” (p. 137)
Le chapitre comprend un monologue qui exhibe la rupture du héros avec la communauté et la vie patriarchale. “Et il [Tonga – n. n.] prétend être un père pour moi. Tous le prétendent parce qu’ils sont des frères ou des demi-frères de mon père. Seulement, ça ne suffit pas; ils devraient pourtant comprendre que ça ne suffit vraiment pas; ils devraient le comprendre… Mais ils sont si peu habitués à des gens comme moi. Je parie qu’ils n’en ont jamais vu, un garçon qui se défend, comme moi. Aucun d’entre eux ne me veut sincèrement du bien.” (p. 130)
La mauvaise influence de l’école européenne: “Oh! ça m’aura servi tout de même d’avoir été à l’école: j’y aurai appris, au moins, à ne pas me laisser tromper par des vieillards. Certainement, aucun d’eux ne me veut du bien, j’en suis sûr.” (p. 130)
La position de Banda n’est pas partagée par les gars de son âge: “Jamais ils n’oseraient parler en face à un de ces vieillards. On n’affronte pas un vieillard; on n’affronte pas un ancien quand bien même ce ne serait pas ton père, et à plus forte raison, s’il l’est. Ouais! un vieillard, un père, un oncle ou je ne sais plus quoi, est-ce que ce ne sont pas des hommes?… Ah! si seulement on pouvait faire comprendre ça aux jeunes.” (p. 131)
Sur les missionnaires: “Ouais! mais il avait raison pour les Blancs, Tonga! C’est tout juste pour gagner de l’argent sur ton dos. Et gare à toi si tu regimbes. Zut! là il avait raison, Tonga… Même les missionnaires avec leur robe, leur croix et leur longue barbe… Seulement, eux, c’est plus malin… Et cent francs si tu veux aller à confesse, et deux cent francs si tu veux faire baptiser ton gosse. Et mille francs si tu veux te marier devant un prêtre. Et cinq cents pour le denier du culte. Et tant pour qu’ils acceptent ton fils à l’école, et tant pour qu’il soit dispensé du travail manuel, une fois inscrit à l’école. Et tant pour que sonennt les cloches de la mission catholique à l’enterrement de ta mère!… Ouais! Pour tous la grande affaire c’est l’argent. Seulement un missionnaire, c’est plus malin. «Me voici donc à l’agonie, mon père. Je vous attendais. Approchez-vous, je vous en supplie, et écoutez mes péchés…» «Minute, mon fils. Avais-tu déjà payé ton denier du culte pour l’année en course?…»” (p. 132)
Réflexions concernant la solidarité des gens de son village, Bamila, par rapport à la solitude dans laquelle vivent les habitants dépaysés de Tanga. “Ouais! ces femmes, Sabina, Régina, elles ne se lassaient pas de soigner sa mère. A Tanga, qui l’aurait soignée ainsi?… Il était bien résolu à quitter Bamila après la mort de sa mère, mais il pressentait déjà que rien qu’à cause de ces femmes-là, il aurait une nostalgie éternelle de son village natal.” (p. 135)
Assez bizarre observation sur Banda: “Il ne cesserait jamais de penser à une chose pendant qu’il en fait une autre… il ne perdrait jamais cette manie-là… sûr que c’était dans son sang.” (p. 138)
La fascination pour l’argent, quand il fait les poches de Koumé: “Qu’est-ce que ça pouvait bien être? Il se redressa et regarda plus attentivement et de plus près, en écarquillant les yeux… Ouais!!!… Il faillit perdre connaissance. Pendant un instant, tout tourna autour de lui. Des billets de banque! Beaucoup de billets de banque!… Des billets, de gros billets de banque tout neufs, presque secs, durs, et qui craquaient au toucher. Pas des petits, des gros billets, tels qu’on n’en voit qu’entre les mains des Grecs…” (p. 144)

Chapitre X
Quelques pages sur le christianisme, vu par les yeux de Banda. Le comble est le prêché: “Il était du dévoir de chaque chrétien digne de ce nom, continuait le prêtre, de révéler, s’il le savait, où se cachait Koumé, le jeune homme qui avait agressé son patron, le très respectable M. T. …, bien connu et très estimé de tous les chrétiens du pays, à cause de ses largesses envers la mission catholique. Eh bien, ce saint homme venait tout simplement d’expirer à l’hôpital des suites des coups cruels qu’il avait reçus la veille de Koumé et des autres jeunes gens. Mais c’était Koumé le vrai responsable, en un mot le meneur. Si quelqu’un ici savait où Koumé se terrait, lui, révérend père Kolmann, se ferait un devoir de l’entendre après la messe et en secret. Que celui-là le révèle, par amour pour le Christ, et pour tous les hommes. Sans compter que la loi civile punit fort sévèrement «la complicité tacite» (ce qu’il dit en français) c’est-à-dire…” (p. 162)
Expression de la vie intérieure de Banda au moment où le cadavre de Koumé est découvert: “Il avait toujours une main dans la poche pour protéger le paquet de billets de banque. Que pouvaient-ils bien se dire, les gradés blancs? Il aurait payé cher pour le savoir. Il s’attendait à ce que les gradés blancs le désignent subitement du doigt, viennent l’extraire de la foule; à chaque instant, il lui semblait qu’il s’y attendait quoiqu’il sût fort bien qu’ils ne pouvaient pas savoir, qu’ils ne viendraient pas. En même temps, il ne pouvait s’empêcher de se livrer au défi intérieur: si les Blancs, pensait-il, sont aussi intelligents qu’on le dit, qu’ils me découvrent donc tout seuls… qu’ils sachent donc ce qui s’est passé… Allez-y si vous êtes aussi fort qu’on le dit… Qu’attendez-vous?… Venez, mettez-moi la main dessus. Je suis là dans cette foule; je suis grand, très foncé de peau; je porte des habits de toile kaki, je porte une cicatrice au menton; j’ai de gros yeux qui semblent sortir des orbites… Et malgré tout, vous ne me découvrez pas?… Mais il ne paraissait pas que les gradés blancs dussent le découvrir jamais. D’ailleurs, dit-il, c’est vrai que ce n’est pas à moi qu’ils en veulent.” (p. 164-165)

Chapitre XI
Sur la ville: “A maintes occasions auparavant, il avait déjà éprouvé combien la ville était cruelle et dure avec ses gradés blancs, ses gardes régionaux, ses gardes territoriaux et leurs balonnettes au canon, ses sens uniques et ses «entrée interdite aux indigènes». Mais cette fois, il avait lui-même été victime de la ville: il réalisait tout ce qu’elle avait d’inhumain.” (p. 167)
Evocation des gens vivant encore une vie africaine traditionnelle: “A cette époque-là on pouvait encore trouver dans tous les villages, même ceux qui se situaient sur la route, une catégorie de gens pour qui n’existaient ni les commerçants grecs, ni les gradés blancs, ni les gardes régionaux ou territoriaux, ni les M. T… bref, des gens pour qui Tanga n’existait guère, ou existait si peu qu’il n’entrait pas en ligne de compte quant à leur préoccupations. Ils ignoraient – parfois systématiquement, mais plus souvent sans parti pris – ne le fréquentaient pas. Pour eux, le monde se restreignait à leur village ou plus exactement aux forêts environnantes. Ils étaient toute la journée dans leur forêt. Quand ce n’était pas pour travailler dans leur champ, c’était pour boire du vin de palme en toute sécurité, ou pour chasser ou pour se livrer à certaines activités que la «loi» réprouvait et que la forêt protégeait très maternellement. La caractéristique constante de cette catégorie d’hommes c’était surtout leur inaltérable bonne humeur, leur hâblerie, et la force de résistance au temps de leurs sentiments.” (p. 176)
Sur l’antithèse Blanc vs. Noir: “Voyez ce Grec: il a des magasins à Tanga, des magasins à Douma, des magasins à gauche, des magasins à droite. En tout peut-être dix maisons de commerce… des millions de bénéfice par mois… Mais il se tuerait pour une petite valise.
- Ce n’est pas comme nous, eux. Nous, c’est pourvu qu’on mange et qu’on dorme et aussi qu’on sente sa femme à côté de soi et qu’on soit en bonne santé, tout va très bien…
- Et qu’est-ce que la vie, si ce n’est cela!…” (p. 184)
Votre premier article.

INTRODUCTION
L’œuvre Ville Cruelle se situe dans ce passé colonial ou beaucoup de peuples africains se sont vus coloniser par de grandes puissances européennes comme la France, le Portugal, l’Angleterre, etc.
L’œuvre ville cruelle est située dans un contexte colonial.C’est une œuvre dans laquelle l’auteur relate les fatalités de la domination coloniale.

I – RESUME
L’œuvre Ville cruelle raconte l’histoire d’un jeune homme appelé Banda.Orphelin de père, Banda fût élevé par sa mère à Bamila.Il voulait se marier pour satisfaire le vœu de sa mère presque mourante.Mais il lui fallait de l’argent pour la dot de sa fiancée.C’est ainsi qu’il décida de vendre son cacao en ville.Mais là, l’homme fut confronté aux terribles réalités de la ville marquées par la cruauté, l’exploitation, le vol, le crime, etc.

II – PRESENTATION DE L’ŒUVRE
Biographie
De son vrai nom Alexandre Biyidi, Eza Boto ou Mongo Beti est son pseudonyme d’écrivain.
Il est né le 30 juin 1932 à MBalmago au sud du Cameroun.Après avoir été exclu de l’école missionnaire, il entre au lycée de Yaoundé.Bachelier en 1951, il va poursuivre ses études à paris d’où il sort agrégé en lettres.La plupart de ses œuvres publiées en France ou il résidait ont été l’objet de scandales et d’interdictions.Nommé professeurs à Lamballe en Grande Bretagne, il a écrit pendant plus de dix ans (1958 à 1972) puis vient de sortir coup sur coup en pamphlet de deux romans.

Bibliographie
Eza Boto a publié plusieurs œuvres dont :
Ville Cruelle, sous le pseudonyme d’Eza Boto en 1954
Le pauvre Christ de Bomba, Edition Laffant en 1956
Mission terminée, Edition Corséa en 1957 puis obtiendra le prix Sainte-Beuve en 1958
Le Roi Miraculé en 1958
Main Basse sur le Cameroun, Edition Maspero en 1972
Remember Ruben en 1974

Structure de l’œuvre
L’œuvre comprend 223 pages dont 13 chapitres et trois grandes parties :

La première partie parle de Banda et de sa mère (amour filial)
La deuxième partie parle des tribulations de Banda dans la ville et les rencontres avec Adilia et Koumé
La troisième partie parle de la réalisation des vœux de Banda et son épilogue.

III – Etude THEMATIQUE

Thème principale : les pratiques coloniales

Tanga était divisé en deux : Tanga Nord ou Tanga indigènes et Tanga Sud, ville coloniale marquée par la présence de l’administration, des forces de l’ordre, les centres commerciaux des grecs, boutiques et comptoirs d’achats de cacao, des usines.


Thèmes secondaires

La violence : La ville est caractérisé par la violence sur les Noirs.On a mis le cacao de Banda au feu et il a été victime de plusieurs bastonnades (illustration page 44 à 47)
L’exploitation : Les blancs exploitaient les Noirs dans la vente du cacao.Puis M.T employaient les jeunes mécaniciens et ne les payaient pas.
La corruption : pour accéder à la ville, il fallait être au coté des Blancs (page 54).Il fallait ‘’graisser des pattes. ‘’
L’injustice : Le cacao de Banda fut mis au feu (page 44).Les Blancs avaient plus de privilèges que les Noirs (page …).Ils faisaient ce qu’ils voulaient et si l’on posait plainte contre eux, la plainte n’avait pas de suite.
L’amour filiale : La mère de Banda l’aimait beaucoup et elle s’est battue pour lui (page 9)
La solidarité : Les cinq femmes ont aidé Banda à porter son cacao jusqu’en ville et venaient chaque fois rendre visite à sa mère (page 47)


IV – ETUDE DES PERSONNAGES
Personnage principal
Banda : C’était un pauvre garçon misérable et souffrant.Il avait un caractère généreux et plein de tendresse.

Personnages secondaires
Odilia : C’était une jeune fille belle, aimable et dévouée.
Koumé : C’était un jeune homme qui travaillait chez M.T., il était dur, courageux et aimable.
Tonga : (oncle de Banda) C’était presque un vieillard inoffensif autrement qu’en paroles, hâbleur, menteur, hypocrite et passablement rancunier (illustration page 116)
Mère de Banda : Pauvre et misérable, toujours régulière à la messe.Elle s’est sacrifiée afin d’élever son Banda.

V – EVOLUTION DE L’INTRIGUE

Rupture avec sa fiancée.Départ de Banda pour la ville.Perte du caco.Rencontre avec Odilia (page 80).Découverte du paquet (page 143).Découverte de la valise (page 182).Mariage et rêve. (Page 216-222).



VI – SCHEMA ACTANCIEL
Mobile : Amour filial.
Adjuvants : Mère de Banda, Oncle maternel, les Cinq femmes, Koumé et Odilia.
Sujet : Banda
Objet : réaliser les vœux de sa mère.
Bénéficiaire : mère de Banda
Opposants
 : Les colonisateurs, les contrôleurs de Tanga Sud

CONCLUSIONL’œuvre Ville Cruelle a révélé l’atrocité des pratiques des Blancs en Afrique.Dans cette œuvre,il est aussi question de Banda qui était animé d’un grand espoir en pensant vendre son cacao, mais il sera plongé dans un gouffre car les grecs vont lui voler tout son cacao en lui faisant croire qu’il est mauvais.
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ROMAN:LES BOUTS DE BOIS DE DIEU

 
 
INTODUCTON

L’Afrique a connu une longue période de colonisation.C’est dans ce contexte que se situe ce roman, « Les bouts de bois de dieu » de SEMBENE OUSMANE. Ce roman met en scène un groupe de syndicalistes au prise avec l’administration coloniale.L’auteur s’inspire d’un fait réel, la grève des cheminots de Dakar Niger en 1947 à 1948.Il dénonce à travers ce roman, les multiples formes de violence faites aux ouvriers. A l’opposé SEMBENE OUSMANE apprécie le courage et l’abnégation des militants.Ces militants n’hésiteront pas à affronter les forces de répression pour l’aboutissement de leurs légitimes revendications.


L’AUTEUR ET L’ŒUVRE

BIOGRAPHIE
SEMBENE OUSMANE est né au Sénégal à Casamance plus précisément à Ziguinchor le 1er janvier 1923.Il fut expulsé à l’école primaire pour indiscipline et n’a jamais reprit les études.Il fut recruté comme travailleur sénégalais en 1942.En 1949 SEMBENE embarque clandestinement pour la France ou il vivra de son métier de docker.C’est en 1956 que SEMBENE publie son premier roman Le Docker Noir.Il suivi une formation en cinématographie au « Gorki Studio » à Moscou et réalisa son premier long métrage « La Noir de » considéré comme le premier de l’Afrique Noir : SEMBENE OUSMANE s’est éteint le samedi 09 juin 2007 à Ziguinchor à l’age de 84 ans et laisse à sa postérité un héritage immense.

BIBLIOGRAPHIE
En plus des Bout de bois de Dieu, SEMBENE OUSMANE est l’auteur d’autres œuvres telles que :
- Le Docker Noir 1956 (roman)
- « La Noir de » en 1962 (nouvelles)
- « Véhi-ciosane » suivi du « Mandat » en 1966 (Nouvelles)
- Xala en 1973 (roman)
- Le dernier de l’empire en 1981 (roman)


L’ŒUVRE
« Les bouts de bois de Dieu » est une œuvre parue en 1960 éditée dans les maisons d’éditions Presse Pocket.Ce roman est composé de 379 pages divisés en trois parties :
- 1ère partie : Avant la grève (page 13 à 48)
- 2ème partie : la grèves (page 49 à 349)
- 3ème partie : Après la grève (page 354 à 379)


RESUME
L’auteur relate l’histoire de la grève des cheminots de « Dakar Niger qui du 10 octobre 1947 au 19 mars 1948 immobilisa plus de 1500 Kilomètres de lignes.A Bamako, à Dakar, les cheminots s’organisèrent pour mener à bien leur luttes.Mais, c’est à Thiès que les autorités interviennent dès les premiers jours.Thiès est en effet le centre de la régie des chemins de fer et celui de la direction du mouvement ouvrier.
Malgré les multiples interventions de l’administration et les différents obstacles : mort, famine, violence, les cheminots maintinrent leurs revendications.Après plusieurs négociations, ils obtinrent satisfaction, c’est-à-dire l’amélioration de leur conditions de vie.


ETUDE THEMATIQUE DES PERSONNAGES

LE HEROS
Le personnage central Bakayoko s’affirme comme une sorte de héros épique et mythique.Il porte une balafre qui descend sur sa mâchoire inférieure.C’est lui qui donne la nouvelle morale et le sens de la révolution à tous les jeunes grévistes (page 270-271).C’est un militant syndicaliste, délégué des roulant.Il est la terreur du patronat (page 275).

LES PERSONNAGES PRINCIPAUX

Fa Keita : Doyen des poseurs de rails. Il a soutenu les grévistes dès les premiers jours de grève.Il fut emprisonné pour ce soutien (page 354)

Tiemoko : il fait partie des délégués de Bamako.Pendant la grève il a formé un groupe de commandos pour rehausser les déserteurs.Il fut l’auteur du jugement de Diarra.

Doudou : il est ajusteur, secrétaire de la fédération des cheminots.Il a été honnête et loyal aux grévistes (p. 236)

Penda : C’est une fille de joie responsable du mouvement des femmes.Elle eut l’idée de la marche pour Dakar et fut tué à l’entrée de la ville (P. 288-313)

Ramatoulaye : Elle est la tante de N’daye touti. C’est une brave femme qui eut allé jusqu’à tué le bélier vendredi de son frère El Hadji Mabigué pour nourrir, sa famille.


PERSONNAGES SECONDAIRES

Maimouna l’aveugle
 : c’est une jeune femme qui a du élever seule ses jumeaux car le père est irresponsable.

N’deye Touti : Une élève de l’école normale qui supporte mal la vie dans la concession et dans un quartier qu’elle qualifie de pouilleux.

Daouda dit beau gosse : il fait partie des délégués syndicales de Dakar.Il est le copain de N’deye touti.

De jean : Directeur régional de la régie, il était persuadé qu’on pourrait briser facilement la grève.

Diarra : contrôleur au Dakar – Niger. Il a trahi les grévistes en reprenant le travail.

Backirou : Bureaucrate qui fait partie des cadres métropolitains.

Adjibidji : Fille adoptive d’Ibrahimna Bakayoko.



ETUDE THEMATIQUE

LES THEMES PRINCIPAUX

La révolte : Si le sujet du roman porte généralement sur la grève des cheminots, le moteur qui anime les actions des grévistes et de leurs familles est certainement la révoltes.En effet les Bouts de bois de Dieu retrace la révolte des cheminots qui utilisent comme moyen la grève. (p.25)

La violence : La grève a eut des conséquences pénibles dans toutes les trois villes (Dakar, Bamako, Thiès) .Mais elle fut plus cruelle à Bamako.La vieille Niakoro meurt des services des forces de l’ordre, et la petite Adjibidji a été gravement blessé. Fa Keita et Konaté sont arrêtés.Il subissent au camp de Bernandini des tortures atroces (page 164) et p 300

La famine : La famine s’est installée à Thiès et à Dakar.Mais c’est surtout à Thiès qu’elle fut plus sévère.Alors on a recours à divers moyens pour survivre (214) (82)


LES THEMES SECONDAIRES


La solidarité
 : au sein de la société il y ‘a un renforcement de la solidarité entre grévistes et entre hommes et femmes. (P 288)

La trahison : Diarra, homme grandis aimé et respecté, a trahi les grévistes en reprenant le travail. Dénoncé par Hadidia, il est jugé par un tribunal de travailleurs en présence de son fils Sodio, gréviste lui-même. (P 149)

Discrimination raciale : les noirs travaillaient dans des conditions pénibles et étaient moins payés que les ouvriers blancs. (P 359-360)

L’injustice : Elle était présente un peu partout. Sa présence se matérialise par le meurtre de trois apprentis à Thiès par Isnard qui fut sans suite (P. 250)


ESPACE ET LE TEMPS
ESPACE
La scène se déroule dans trois villes
- Bamako ou la grève a pris naissance
- A Thiès ou cette grève s’est installée
- A Dakar ou elle a été dirigée par des leader comme Bakayoko, considéré comme « l’âme de la guerre » qui même absent par moment reste toujours présent dans les esprits.

LE TEMPS
La grève a pris naissance à Bamako dans la maison des syndicats.En effet, c’est le 9 octobre 1947 dans l’après-midi que les hommes ont voté la grève sous l’influence du discours de Tiemoko.
Le 4 mars, les femmes de Thiès démarrent de la place du 1er septembre pour Dakar.Elles arrivent à Dakar après six(6) jours de marche environs ou elles assisteront au grand meeting le 9 mars à l’hippodrome.
Elles vont, retourner à Thiès le 10 mars.
Neuf jours plus tard, c’était la fin de la grève le 19 mars 1948.

STYLE DE L’AUTEUR


Les bouts de bois de Dieu est sans doute le meilleur roman de Sembene Ousmane remarquable conteur avec un humour rarement égalé.L’auteur utilise deux niveau de langues.Le registre familier dans lequel le vocabulaire est argotique et le niveau courant dans lequel le vocabulaire est usuel.Dans le niveau courant la syntaxe est grammaticalement correcte.L’auteur utilise aussi des mots Bambaras et Wolof dont la tonalité est faite de gravité.




CONCLUSION

La victoire des grévistes dans les Bout de bois de Dieu montre un changement au niveau de la condition du nègre et de son état d’homme colonisé.En effet le roman appartient incontestablement au courant général du réveil des africains au lendemain de la 2ème guerre mondiale.Il présente surtout un véritable mouvement nationaliste panafricain s’entendant surtout, sur plusieurs fronts dont les groupes moteurs sont : les parties politiques. Les formations des jeunes et de femmes.Les bouts de bois de Dieu développent donc le thème de la révolte et de la société.A notre avis à travers la victoire des cheminots sur l’administration coloniale Sembene Ousmane annonce l’avènement d’une nouvelle Afrique.




Etude Le monde s’effondre de Chinua Achebe
Introduction
Le monde s’effondre, ou si vous préférez « Things fall apart », son titre en anglais, duquel il est une traduction, a cette année 2008, cinquante ans. Et le projet, le but de son auteur a toujours été de conservé dans ses textes une culture africaine vivace. La peur que les générations futures perdent cela est fort justifiée, aussi le titre met-t-il l’accent sur une possibilité que la culture africaine, du moins la partie importante soit perdue. L’étude de ce roman devient dès lors une prise de conscience des richesses que nous sommes en train de perdre. Afin de mieux comprendre le livre, il est nécessaire de revisiter la vie de Achebe qui, à bien des points, marque de son empreinte son œuvre. On résumera ensuite l’histoire du roman avant d’étudier les personnages et les thèmes.

I. Eléments biographiques
Albert Chinualumogu Achebe est né le 16 novembre 1930 à Ogidi, dans l’est du Nigeria, de parents Ibo. Il est le cinquième des six enfants de ses parents, Isaiah Okafo et Janet Achebe, qui sont de fervents chrétiens. Le jeune Achebe commence ses études à l’école missionnaire tout en ayant l’occasion de vivre une "vie villageoise traditionnelle" dans un environnement encore épargné par la colonisation. Il est donc influencé par deux cultures, la culture ibo traditionnelle et la culture anglaise.

Bon élève, surnommé "le dictionnaire" pour sa connaissance de l’anglais, Achebe obtient une bourse et continue ensuite ses études au "Governement college" d’Umuahia (une ville qui figurera souvent dans ses romans) de 1944 à 1947, puis à l’université d’Ibadan de 1948 à 1953, année où il obtient son BA (l’équivalent d’une maîtrise dans le système français). Avant d’entrer à La Nigerian Broadcasting Corporation (NBC), Achebe effectue quelques voyages en Afrique et aux Etats-Unis et travaille quelques temps comme professeur. Il suit une formation à la BBC, et commença à travailler à la NBC en 1954. En 1958, il écrit son premier roman, "Things fall apart" (Le monde s’effondre), en réaction à ce qu’il considérait comme une description inexacte de la vie des africains par les européens.

II. Bibliographie

Au cours de sa scolarité et de ses études universitaires, Achebe aimait la littérature anglaise, mais s’est aussi rendu compte que certains de ces livres dépeignaient les africains avec racisme. Achebe voulait faire un roman décrivant les africains comme ils les connaissaient.
Le roman connaîtra un énorme succès et est à ce jour l’un des plus célèbres, sinon le plus célèbre roman écrit en anglais par un africain. L’histoire est centrée sur Okonkwo, lutteur traditionnel, homme ambitieux, dont la vie est perturbée par la modification des structures traditionnelles de la vie au village suite aux contacts avec les européens. Achebe raconte les conséquences de la colonisation sur la vie d’un village africain, du point de vue d’un africain et décrit, sans l’idéaliser (certaines traditions pouvaient être cruelles), un monde qui se suffisait à lui même et qui a commencé à s’effondrer avec l’arrivée de la colonisation.

Il obtient le "Margaret Wong Memorial Prize" en 1959, le premier d’une longue série de récompenses littéraires. En 1960, il publie son second roman, Le malaise (No longer at ease), qui est la suite de son premier roman. Obi Okonkwo, petit-fils du personnage principal du Monde s’effondre (Things fall apart) (1958 ) revient au Nigeria dans les années 50 avec un diplôme d’une université anglaise. Il a de grosses attentes concernant son futur travail, son salaire et tout le prestige attaché à sa future situation sociale, mais rien ne passe comme prévu dans un environnement qu’il ne maîtrise pas.

L’action de son troisième roman La flèche de Dieu (Arrow of God) (1964) se situe dans les années 1910-1920 en pleine période coloniale. Le personnage principal est un prêtre, Ezuele, qui remporte une série de victoires psychologiques importantes contre le représentant de la puissance coloniale britannique de la région. Cependant, Ezuele connaît la défaite et la folie en étant finalement incapable de résoudre les problèmes posés par l’arrivée de la colonisation.
Le livre comporte quelques similitudes avec Le monde s’effondre dans la mesure où Ezuele, le leader religieux intellectuel et Okonkwo, le guerrier-athlète chutent, victimes de la puissance coloniale qui mine les traditions politiques et religieuses des Ibos. Achebe écrira d’autres romans comme A man of the people (1967) ou Anthills of the Savannah (1987). Il écrira aussi de nombreux essais de même que des œuvres de poésie Soul Brother en 1971, Christmas in Biafra en 1973 ou des nouvelles.

III. Résumé du roman
Banni de son village après une séries de péripéties souvent violentes, Okonkwo y revient quelques années plus tard et constate que tout a changé : les administrateurs civils et les missionnaires sont devenus les maîtres et les hommes du village ne semblent pas disposés à le suivre dans sa révolte contre le pouvoir colonial.

Okonkwo préférera la mort à la soumission. Ce roman appartient à une série romanesque (Le Malaise, La Flèche de Dieu) dont l'action a pour cadre un même village. Ils mettent en scène des personnages issus de la même famille et souvent confrontés à des situations conflictuelles survenant entre représentants de la tradition et partisans du modernisme.

Achebe s'attache à la description d'une Afrique dont l'harmonie - néanmoins présentée sans manichéisme avec ses violences et ses injustices - a subi le traumatisme brutal et bouleversant de l'implantation coloniale. Plus tard, la dénonciation des dérives et la critique des politiques apparaîtra dans l'oeuvre du romancier (Le Démagogue) de même que la guerre du Biafra sera présente dans son recueil de nouvelles Femmes en guerre. Utilisant l'anglais, Achebe a su donner à sa langue d'écriture un souffle africain, pour l'essentiel issu de sa langue maternelle, l'igbo. En cela, il est un précurseur d'une expression littéraire africaine originale qui a sans nul doute contribué au succès de ses livres diffusés à plusieurs millions d'exemplaires dans le monde.

IV. Les personnages

Okonkwo : Il est le héros du roman. Il n’est pas un homme de réflexion, mais d’action. Sa réputation repose sur de solides réussites personnelles. Il a rapporté honneur et gloire à son village en terrassant Amalinze, le chat lors du grand combat qui a lieu de mémoire d’homme. Il fut victime d’un crime …. Et de ce fait, il s’exila pendant 7 ans dans son pays maternel. Ce dernier s’opposait à la pénétration étrangère car il s’attachait beaucoup à sa culture. Aussi n’accepta-t-il pas la domination des occidentaux. De retour au pays natal, il se suicida afin de ne pas être humilié par le Blanc

Unoka : C’est le père d’Okonkwo. Il était un homme très paresseux et ne possédait ni femme, ni titre. A cause de sa paresse, il était la honte de son fils. Unoka était très endetté et ne payé pas ses dettes. Lorsqu’un peu d’argent lui tombait entre les mains, il le dépensait immédiatement en faisant la fête. Il n’a rien laissé à son fils quand il mourut, et n’était pas enterré à cause de sa maladie d’enflure. Son peuple n’enterrait pas un enflé car ils disent que c’est une abomination pour la terre. Donc Unoka fut jeté dans la forêt.
Nwoyé : c’est le fils d’Okonkwo. Il détestait la civilisation et les traditions Ibo. Il est allé même jusqu’à se convertir à la nouvelle religion, le christianisme.
Ikemufuna : C’est un garçon qu’on a sacrifié au clan pour éviter la guerre et verser le sang entre les deux villages. Un jour, un groupe d’hommes est venu chez eux et a entretenu une discussion à voix basse avec son père et ils l’ont amené loin de sa famille. Trois ans plus tard, le même cas se reproduit, mais cette fois-ci, c’est pour un voyage sans retour car devait être tué.
Obeirika : C’est le meilleur ami du héros, avec qui il partageait ses moments de bonheurs et de malheurs. Lorsque Okonkwo s’est exilé, celui-ci lui vendait ses ignames et lui rapportait l’argent. Il le mettait aussi au courant de tout ce qui se passait au village. Ce dernier est moins agressif et moins violent que son ami Okonkwo, mais l’un de ses plus fidèles amis.
Ekwefi : Elle est la seconde femme de Okonkwo. Elle aimait beaucoup les combats de lutte quand elle était plus jeune (à cette époque on l’appelait la beauté du village), c’est la raison pour laquelle Okonkwo avait conquis son cœur en terrassant Amalinze. Mais malheureusement, pour elle, Okonkwo ne pouvait pas l’épouser parce qu’il était trop pauvre pour payer sa dote. Cependant, quelques années plus tard, elle s’enfuit de chez son mari pour rejoindre Okonkwo. Cela fut à l’origine de sa souffrance durant toute sa vie. Elle va accoucher plusieurs fois (9) d’un Ogbanje (enfant qui meurt après la naissance). Telle était la punition d’une femme qui commet un péché. Heureusement pour elle, son 10ème enfant survécut grâce à l’homme médecin qu’Okonkwo avait engagé et qui est parvenu à déterrer le caillou poli de la fille.
Ezinma : C’est la seule et unique fille d’Ekwefi, la seule à survivre de ces 10 enfants. A 6 ans déjà, sa mère avait l’espoir qu’elle était venue pour rester, puisque les autres moururent avant d’atteindre un an. Mais Ezinma était différente des autres, et en tant que fille unique, elle était le cœur de sa mère qui lui vouait un amour ans limites. Elle bénéficiait de toutes les faveurs que les autres enfants n’avaient pas. Elle était une fille très courageuse et écoutait attentivement les conseils de son cher père. Ainsi celui-ci avait-il souhaité qu’elle fût un garçon et sauver l’honneur du clan.
M. Brown : C’est le seul missionnaire blanc qui se montrait ferme lorsqu’il s’agissait d’empêcher son troupeau de provoquer la colère du clan. Il construit une école et un hôpital pour mener passivement sa conquête. Il entrait dans les maisons pour s’enquérir des réalités du clan. A la suite d’une maladie il rentra en Europe.
M. Smith : C’est le remplaçant de M. Brown. Il est aussi dur que le héros Okonkwo.

V. Les thèmes

1. La civilisation des Ibos : Elle est une civilisation purement africaine car ces derniers respectent beaucoup leurs coutumes et règlements.
Leur mode est très étrange car ils n’acceptent pas la naissance des jumeaux qu’il considère comme une abomination. Ces derniers sont jetés dans la forêt des esprits du mal qu’ils appelaient forêt maudite. Ils n’acceptaient pas non plus les lépreux et les albinos, croyant que ce n’étaient pas des êtres humains. Ils n’étaient pas ainsi enterrés mais jetés. Leurs coutumes n’acceptaient pas non plus la querelle entre les membres du même clan, cet acte leur apparaît comme une grande humiliation. Chez les Ibo quand quelqu’un tuait un homme, même involontairement, on l’exilait pour 7 ans. Et si cela se faisait de sang franc, c’était la condamnation à mort. Si ce crime est commis par un étranger, le village de ce dernier donnait une vierge et jeune garçon en compensation pour éviter la guerre entre les clans.
2. La civilisation blanche : Les Blancs bouleversèrent la vie traditionnelle des Ibos par leur nouvelle culture. Aussi certains allèrent jusqu’à saboter les us et coutumes du pays des noirs. L’arrivée de leur foi sema également la discorde dans les familles.

Conclusion
Dans le roman Achebe, on note une volonté délibérée de réalisme. En fait l’auteur a voulu montrer la société africaine dans ses valeurs authentiques sans les masquer de la pudeur qui caractérise son peuple. Et si on est à l’extérieur d’une telle société, on jugerait criminels voire barbares certains actes. Pourtant il n’en est rien selon le système de Chinua Achebe dans Le monde s’effondre. L’importance de la Forêt Maudite montre que les croyances de ce peuple étaient sérieuses, vraies et pleines de valeurs significatives et mystiques. Ce qu’on a surtout admiré dans ce roman c’est la hargne du héros qui, pour l’honneur, restera lui-même quoi qu’il dût lui en coûter, surtout quand il s’est agi de s’opposer à la religion de la puissance coloniale. Toutefois la vague de convertis annonce la victoire de l’église, surtout que ce sont les jeunes qui y adhèrent.

Etude de Le vieux nègre et la médaille de Ferdinand Oyono

Introduction

Le vieux nègre et la médaille publié en 1956 est une sorte de prolongement d’Une vie de boy. Dans celui-ci le narrateur-héros est un naïf enfant africain, dans celui-là, le héros, Meka, est un adulte toujours naïf victime ainsi de la duplicité des Blancs. Ce roman publié durant la décolonisation est ainsi fortement inscrit dans son contexte ce qui lui valut son succès mérité. Il est donc intéressant d’en saisir l’intérêt qui reste très actuel au moment où on parle des tirailleurs et de leur rétribution, de réparation, de souvenir, de pardon pour tout ce que le Blanc a fait aux peuples africains. La vie de Oyono, on le sait, a été une influence dans son œuvre. Partir d’elle pour comprendre le texte semble être une voie obligée. A la suite, après avoir explicité le titre, on résumera l’histoire, et puis voir les personnages, les thèmes, l’écriture et la signification de l’œuvre.

I. Vie et œuvre de Ferdinand Oyono

1. Présentation de l’auteur

Ferdinand Oyono est né à N'Goulemakong près d’Ebolowa, au Cameroun en 1929. Il entre à l'école primaire en 1939. Plus tard il travaillera comme "boy" chez des missionnaires avec l'esprit d'aider sa mère. Il obtient son certificat d'études primaires, ce qui apporte un bonheur total à son père qui apprend la nouvelle dans le journal. Il entre ensuite au lycée d'Ebolowa avant d'aller continuer ses études en France au lycée de Provins où il obtient son baccalauréat en 1950. Il va à Paris pour y poursuivre les cours de la Faculté de Droits et de l'Ecole nationale d’administration (section diplomatique). Pendant ce temps, il utilise ses loisirs pour écrire.
Il débute en 1959 une brillante carrière de haut fonctionnaire avant de devenir ambassadeur du Cameroun dans divers postes (auprès des Nations unies à New York, en Algérie, en Libye, en Grande-Bretagne et en Scandinavie…). À partir de 1987, il participe à de nombreux gouvernements de son pays et assure la charge de différents ministères comme les Affaires étrangères ou la Culture.

2. Les œuvres

À la fin des années 50, Ferdinand Oyono publie en langue française trois romans qui ont trait à la vie quotidienne en Afrique à l'époque coloniale et qui, mettant en cause aussi bien l'administration que la police ou l'Église des missionnaires, feront scandale dans cette période de décolonisation.
Une vie de boy, publié en 1956, est centré sur le personnage de Joseph, boy du commandant blanc. Il y fait la critique et la démythification du des Blancs dont les traves sont mis à nu par le récit du narrateur enfant.
Le vieux nègre et la médaille, publié en 1956,
Chemin d'Europe, publié en 1960, raconte l'exploration plus ou moins du monde des Blancs dans une métropole africaine par un jeune homme qui veut se couper de ses racines et rêve d'Europe malgré les avertissements de son père.

II. La signification titre

Le titre choisi illustre bien cet esprit ironique et d’autodérision. L’auteur utilise le mot « nègre » terme péjoratif de connotation raciste ce qui peut paraître surprenant venant d’un écrivain noir en opposition avec le terme « médaille », terme positif, appréciatif. L’humour et l’ironie sont donc d’emblée présents dans le titre qui résume par là l’histoire du roman. Le nom « vieux » sans la présence du personnage dont il s’agit dans le roman montre une volonté universalisante de l’auteur pour mettre l’accent sur le contraste entre l’expérience et tout ce que des générations africaines ont fait : sa vie, la vie de ses enfants, ses biens, son cœur pour mériter non pas des médailles mais « une médaille ». Et quelle médaille : Méka sera bastonné la nuit même du jour qu’il a reçu cette médaille par ceux-là qui la lui ont donnée.

III. Résumé

Au début du roman, Meka doit visiter le commandant de son pays Doum et il pense que le commandant va le tuer. Mais en fait, Meka va recevoir une médaille en reconnaissance de son dévouement pour la France, d’être par conséquent « un ami des blancs. ». En effet, ses deux fils sont en combattant pour les français durant le seconde guerre mondiale et il a donné ses terres à la mission catholique. Durant la remise de la médaille le jour de la fête nationale française le 14 juillet, sa femme pleure ses deux fils et lui. Après le vin d’honneur, tous les noirs sont devenus ivres et M. Varini appelé aussi Gosier-d’Oiseau fait évacuer la salle du Foyer Européen. Dans la panique, on oublia et enferma le ivre Meka qui dormait à l’intérieur. L’orage éclate en ravageant la salle d’où sortit Meka titubant. Il perd sa médaille en allant chez Mami Titi. Il est arrêté dans la nuit, brutalisé et maltraité par des policiers trop zélés avant d’être conduit dans une prison o il sera encore humilié par Gosier d’Oiseau de qui il attendait une reconnaissance. Pendant le roman, Meka essaie d’aider des blancs et il suit des règles. Meka rentre chez lui et plonge toute la famille dans la stupeur causant pleurs et lamentations. Il se rend compte qu’il est un esclave des blancs, mais il n’essaie pas de combattre contre eux parce qu’il dit en bâillant : « Je ne suis plus qu’un vieil homme... »..

IV. Les personnages

Mis à part le héros Meka et quelques personnages, tous les autres personnages sont des personnages de faire-valoir, des silhouettes qui peuplent le roman. D’ailleurs certains personnages étaient déjà présents dans Une Vie de boy. Ils sont souvent des « personnages types » qui assument les caractères ou les souffrances d’une classe sociale, les indigènes, dont leurs rôles sont définis par la colonisation.
Meka est le héros. C’est un vieillard qui a fait la seconde guerre mondiale. Maintenant il vit tranquillement avec sa famille, même s’il a perdu ses deux fils à la guerre. Il offre ses terres à la mission catholique et a une fois à la nouvelle religion. Il est aimé du village de Doum et de sa famille qui l’assiste dans les meilleurs moments comme dans les pires, ainsi qu’il en est lorsqu’il a été maltraité par les policiers blancs.
Il y a sa femme Kelara, qui souffre pour ses fils perdus, mais aussi elle est toujours inquiète lorsque les blancs appellent son mari. Engamba le frère de sa femme et son épouse Amalia, Mvondo son neveu. Ses amis Nua et Nti. Mami Titi tient quant à elle un bar à la périphérie du quartier des indigènes, elle est également âgée.
On aussi le catéchiste africain, André Obébé qui sera chassé de la maison de Meka lorsque les blancs l'ont malmené. Le boy, et l’interprète qui sont ici des intermédiaires incontournables pour le service et la l’inter compréhension. Le tailleur Ela est un personnage « grossier », « fat » et « prétentieux » qui travaille le grec Angelopoulos ; Evina est aussi un ancien cuisinier des prêtres.
Les personnages du monde européen sont souvent caricaturés à l’image du Commandant de Doum qui va annoncer à Meka qu’on va lui remettre une médaille. Et le Chef des Blancs qui viendra de Timba.
Le Haut-commissaire de police M. Varini, surnommé Gosier-d’Oiseau, certainement à cause d’un cou qui ressemble à celui d’un oiseau, l’administrateur et organisateur de la cérémonie M. Fouconi que le narrateur décrit ainsi : « un jeune aux formes arrondies, à l’abondante chevelure noire et au large bassin que les Noirs avaient surnommé « l’à-côré-presque-femme » (p.98), le père Vandermayer. Le commerce est géré par les grecs Pipiniakis, Angelopoulos et Mme de Monroti avec la « buveuse de thé ».
Des régisseurs ou gardes de prison

V. Etude de quelques thèmes

L’œuvre aborde différents thèmes tels que l’alcoolisme, le christianisme, le colonialisme, la famille, la femme, la fête, la guerre, l’inégalité ou la ségrégation, le racisme, la tradition, la vieillesse, etc. A travers les thèmes qu’on a choisis d’étudier on constatera que les autres y sont inclus.

1. Le christianisme

Ce roman décrit les mésaventures du vieux Meka au sein de l’appareil colonial de son pays Pour le récompenser d’avoir donné ses terres à l’Eglise et ses deux fils à «la guerre où ils ont trouvé une mort glorieuse pour la France », le Haut-commissaire décide de l’honorer de la médaille de l’amitié euro-noire à l’occasion de la fête du 14 juillet. D’où le titre du roman.
Mais, au fait, la médaille est un prétexte que se donne Oyono pour révéler, à sa manière, la nature des rapports qui existent entre colonisateurs et colonisés dans la petite localité de Doum, lieu de l’action. L’action des missionnaires n’est différente de celle de leurs congénères laïcs. Oyono insiste d’une manière particulière sur le rôle inhibiteur de la religion catholique, véritable « opium du peuple », facteur d’assujettissement et de duperie. Sous le prétexte qu’elles «ont plu au bon Dieu», les missionnaires ont pris les terres de Meka. De plus, les ouvriers indigènes qui travaillent sur ces terres reçoivent pour tout salaire «le merci du prêtre, la communion ou la grâce et l’indulgence du bon Dieu ». Pourtant, même la confession n’est pas gratuite de l’autre côté! Oyono évoque aussi la ségrégation raciale que pratique l’Eglise à la Sainte Table et au Cimetière. Bref, cet écrivain jette un doute systématique sur les bonnes intentions de ceux qui prétendent sauver l’âme noire de la damnation. Il y est mis dans le même sac, laïcs et missionnaires blancs.

2. L’alcoolisme

Il joue un rôle important dans le roman. Instrument de ségrégation, l’alcool permet au narrateur de montrer que le Blanc dispose toujours pour les Noirs d’un succédané et garde le bon produit pour lui. Ainsi en est-il lors de la fête où le whisky circulait uniquement pour les Blancs. Aussi se sont-ils même retirés au Cercle Européen (p.126) chez Pipiniakis pour faire la fête. L’alcool représente également un moyen d’exploitation : on interdit la bière locale à base de banane ou de maïs pour écouler le vin importé de France. Et le prêtre se ravitaille chez les noirs en vin. (p.15) Par ailleurs, pour commettre leurs injustices, les blancs font soûler les indigènes.

3. La vieillesse

Cet âge est aussi important dans cette histoire. Le héros Méka en est un. Et beaucoup de personnages aussi comme ses amis naturellement. Ils sont tellement vieux qu’on ne connaît leur date de naissance, comme « Nua qui était comme lui sans âge. Il était sec comme une viande boucanée et avait la mâchoire continuellement en mouvement ». Il y avait aussi Nti qui était atteint d’Eléphantiasis. (p.24) Pour se convaincre on verra même que dès trente ans, Mvondô qui était le fils de sa sœur ressemblait à un vieux car n’ayant plus de cheveux, il était « comme un vieux lézard » (24)
Aussi le manque de respect et les brimades que lui font subir les policiers sont condamnables, et en Afrique le vieux est respecté. Cela témoigne de la cruauté et de la méchanceté des Blancs.

VI. L’écriture

1. L’humour et l’ironie dans le vieux nègre et la médaille
L’humour concerne tous les personnages, alors que l’ironie est faite plus souvent envers les Blancs. Dans l’ironie on voit l’implication du narrateur, alors que l’humour est entièrement prise en charge dans l’œuvre par les personnages.
On tourne en dérision notamment l’imposture, l’hypocrisie et le mensonge de l’entreprise coloniale dont sont victimes les indigènes du village de Doum, particulièrement Meka. Ainsi sont mises à nu la duplicité et la méchanceté de l’homme blanc, à travers ses représentants : le commissaire Gosier-d’Oiseau, le Révérend Père et le Commandant.
Le lecteur a plaisir à voir, par endroits, la façon dont certains personnages traitent les choses importantes tel cet interprète noir qui traduit le long discours du haut commissaire : « le grand chef blanc dit qu’il est très content de se trouver parmi vous, qu’il dit merci pour le bon accueil que vous lui avez fait. Puis il a parlé de la guerre que vous avez faite ensemble contre les autres Blancs de chez lui… et il a terminé en disant que nous sommes plus que ses amis, nous sommes ses frères, quelque chose comme ça… ». L’auteur utilise l’ironie pour faire une critique implicite de la colonisation. Même quand Meka parle on ne peut s’empêcher de sourire : «Ils ont de la chance de ne pas souffrir dans leurs chaussures » (p.100), façon de montrer qu’il ne se sent pas bien dans la culture adoptée.
Les sacrifices de Meka pour la nouvelle religion sont salués par son peuple dans un humour gai : « Pour les chrétiens de Doum, Meka était un grand favori dans la course au paradis » (p.17)

2. L’écriture mascarade

La fête nationale de la France du 14 juillet n’est rien d’autre qu’une mascarade pour encore une fois rappeler la domination de la puissance coloniale. La caricature de Meka dans son habillement européen, dans lequel il se sent mal à l’aise et en souffre au niveau des souliers montre que cette culture que ces noirs essaient d’arborer ne leur va pas.
Les proverbes dans le récit donnent une couleur locale à l’histoire. Le peuple africain dilue sa sagesse dans les proverbes : « Si ton cœur se met à battre en arrivant au terme de ton voyage, rebrousse chemin » (p.176) dit Engamba qui cherchait Meka au quartier des Blancs.
« La bouche qui a tété n’oublie pas la saveur du lait » (p.17)

3. Le merci du Blanc

L’hypocrisie du Blanc se comprend par le mot merci quand on considère le verbe « remercier » qui est polysémique. Il s’agit au-delà du fait qu’il signifie la bénédiction d’une action, d’une action de chasser quelqu’un poliment souvent. Ainsi en est-il de Meka qui reçoit de la part du Blanc suite à ce qu’il a fait pour eux, une médaille en fait de remerciement dans le sens de « on n’a plus besoin de toi car tu es vieux et tu n’as rien a donné ». Cela se confirme avec les visites du père de la mission catholique

VII. Portée de l’œuvre

Il Ce que Meka a fait est une sorte d’échange. En effet, du moins tel semble être le sens que lui donne la voix qui avait parlé dans le public : « Moi, je dis qu’on aurait mieux fait de l’habiller de médailles ! (...) Ce qu’a compris la femme de Meka Kelara. Le narrateur semble accuser alors la complicité des africains qui ont favorisé l’implantation des européens à travers les personnages de Meka. Aussi le sort de ce dernier est de souffrir l’ingratitude de la France, comme ce fut le cas pour Meka.
est alors compréhensif de noter la contradiction entre les valeurs que le haut commissaire défend dans son discours à savoir l’égalité et la fraternité entre tous les hommes et la réalité vécue par Meka qui croyait à l’amitié des Blancs jusqu’à les inviter prendre un repas chez lui. Parce que le haut commissaire Gosier d’Oiseau l’a humilié, celui-là même qui dans Une vie de boy avait battu jusqu’au sang le boy Toundi. Sans oublier la ségrégation lors du service du vin d’honneur : ils eurent du vin rouge alors que les Blancs buvaient du whisky. Les quartiers étaient séparés, et on malmenait un indigène qui osait franchir la frontière qui les séparait sans demander la permission. Le beau-frère de Meka failli en subir les conséquences en allant chercher celui-ci chez le commandant.

Conclusion

A travers Le vieux nègre et la médaille, c’est une sorte d’opposition classique chez Oyono qu’on vient de voir : la traditionnelle opposition un Noir naïf qui croit à l’amitié des Blancs hypocrites et sournois. C’est surtout l’ironie et l’humour caractéristique de l’écriture de Oyono qu’on lit ce texte simple mais très dense. Ce livre de moins de deux cent pages résume les spécificités culturelles africaines et occidentales mais aussi les caractères et comportements de ces deux peuples à travers des thématiques variée à la fois traditionnelles que modernes. Cette médaille de Meka n’est-il pas le symbole des visites de chefs d’Etats Européen ? Des aides répétés qui n’ont aucunes valeurs comparées au mal qu’ils ont fait subir aux africains ?
Lexique :
Autodérision : faire une plaisanterie, une moquerie, une raillerie visant sa propre personne.

Thème : La place du Burkina Faso dans le commerce mondial

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